«On n’a pas ça, cette violence-là envers les politiciens

par Jeromec, lundi 15 juillet 2024, 14:34 (il y a 54 jours) @ Jeromec

Ha ouin, vraiment... Je me souviens, mais la mémoire courte..Denis Lortie de l'Assemblée Nationale ça vous rappelle quelque chose...
Pierre Laporte Crise D'octobre... aussi...
Pauline Marois aussi..
Ma théorie et ce n'Est qu'une théorie c'est que le premier ministre est vraiment un abruti... une hypothèse non prouvée....évidemment, comme y a pas de crise du logement au Kébec...

En passant, sur facebook certains ont justement évoqué Denis Lortie, j'ignore pourquoi ça fait reculer par la suite sur la vaccination obligatoire...

https://www.journaldequebec.com/2024/07/15/attentat-contre-donald-trump-pascal-berube-i...

Attentat contre Donald Trump: François Legault s'amende en rappelant l'attentat contre Pauline Marois

«On n’a pas ça, cette violence-là envers les politiciens au Québec», avait d'abord déclaré le premier ministre
Attentat contre Donald Trump: François Legault s'amende en rappelant l'attentat contre Pauline Marois
Photo d'archives, Agence QMI
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Quebec
Marc-André Gagnon

Lundi, 15 juillet 2024 10:53

MISE À JOUR Lundi, 15 juillet 2024 13:44

François Legault a dû s’amender en assurant qu’il n’a pas oublié l’attentat contre Pauline Marois, après avoir affirmé, en revenant sur la tentative d’assassinat visant Donald Trump, qu’on «n’a pas ça, cette violence-là, envers les politiciens au Québec».

Lors d'une mêlée de presse en marge de la réunion estivale du Conseil de la fédération, qui s'est ouvert lundi à Halifax, le premier ministre du Québec a été questionné concernant l'attentat dont Donald Trump a été la cible, samedi.

«C’est inquiétant pour la démocratie aux États-Unis. Maintenant, on n’a pas ça, cette violence-là envers les politiciens au Québec. En tout cas, physiquement, et il faut s’assurer que ça reste comme ça», a d'abord commenté M. Legault.

Les propos du chef caquiste ont aussitôt fait bondir le député péquiste et ancien ministre du gouvernement Marois, Pascal Bérubé.

«J’invite le premier ministre à se souvenir de 2012, lorsqu'un attentat est survenu à l'égard de la nouvelle première ministre, attentat meurtrier où un tireur voulait atteindre la première ministre et est passé très près d'y arriver», a confié M. Bérubé à notre Bureau parlementaire.

Sur les réseaux sociaux, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a abondé dans le même sens que son collègue de Matane-Matapédia, en invitant François Legault «à se rétracter et corriger rapidement» ses propos.

«Évidemment que je me rappelle, comme tout le monde, de l'attentat contre Pauline Marois en 2012. Mais ce que je voulais dire, c'est qu'il n'y a pas, actuellement au Québec, de polarisation, de radicalisation», a plus tard nuancé M. Legault, en revenant brièvement devant la presse parlementaire.

Écoutez l'entrevue avec Marc-André Gagnon, Correspondant parlementaire pour le Journal de Québec au micro de Pierre Nantel via QUB :

Mauvais souvenirs

Pour le député de Matane-Matapédia comme pour de nombreux péquistes, ce qui s’est produit samedi avec Donald Trump ravive de bien mauvais souvenirs.

Rappelons que le 4 septembre 2012, un tireur s’est rendu au Métropolis dans l’intention de tuer Pauline Marois, qui venait d’être élue première ministre. Elle avait rapidement été extirpée de la scène où elle prononçait son discours de victoire, pendant qu'à l'arrière de la salle, le tireur atteignait mortellement un technicien de scène, en plus d’en blesser un autre grièvement.
Attentat contre Donald Trump: François Legault s'amende en rappelant l'attentat contre Pauline Marois
Richard Henry Bain avait rapidement été appréhendé après avoir commis son attentat au Métropolis, à Montréal, lors de la soirée électorale du 4 septembre 2012. Photo d'archives, Agence QMI

«Des menaces de mort à l'égard des politiciens québécois, il en existe. J'en ai reçu moi-même», témoigne Pascal Bérubé.

«Donc ce qui arrive aux États-Unis en termes de violence, on n'est pas à l'abri de ça au Québec», insiste l’élu péquiste.

Il rappelle que les députés québécois ont récemment souligné le 40e anniversaire d’un autre triste attentat , survenu à l’intérieur de l'Assemblée nationale, visant le premier ministre René Lévesque, absent du parlement à ce moment, qui a fait trois morts.

«Je suis d'avis que depuis longtemps qu'on doit augmenter la sécurité des élus», réitère M. Bérubé. Il s’étonne par ailleurs que les ministres fédéraux ne soient toujours pas accompagnés de gardes du corps, comme c’est le cas pour les ministres du gouvernement québécois.

Le Journal a sollicité une entrevue auprès de Mme Marois, qui n’était pas disponible au moment d’écrire ces lignes.
D'autres réactions

Sur la scène provinciale, Québec solidaire était le seul parti à ne pas avoir condamné l’attentat contre Trump, lundi matin, près de deux jours après les événements.

Alors que les autres chefs de partis ont rapidement commenté sur la plateforme X, les porte-paroles Gabriel Nadeau-Dubois et Christine Labrie sont demeurés silencieux.

Interpellé par Le Journal, Québec solidaire a fait parvenir cette déclaration : «Québec solidaire condamne sans réserve la tentative d'assassinat à l'encontre de Donald Trump. La violence n'a aucune place en politique, ni aux États-Unis ni au Québec».

Depuis Halifax, la première ministre albertaine Danielle Smith a dressé un parallèle entre le climat politique aux États-Unis et celui qui oppose progressistes et conservateurs au Canada.

«J’espère que certains politiciens progressistes d'ici feront attention à leur langage parce qu’ils ont parlé des politiciens conservateurs de la même façon et ils doivent adoucir leur discours», a-t-elle déclaré.

Sans nommer les élus fédéraux qu’elle visait, Mme Smith a dit croire Pierre Poilievre est victime de telles attaques visant à la démoniser.

«Avez-vous lu les manchettes où Pierre Poilievre est décrit comme "dangereux"?», souligne-t-elle.

Le leader de l’opposition officielle en Alberta, dit-elle, l’a également qualifié elle-même de "dangereuse".

«Quand vous commencez à utiliser ce genre de rhétorique, ça crée un danger plus élevé pour nous tous», dit la leader conservatrice.

- Avec la collaboration de Patrick Bellerose