Mortréal l'ex Village gai... Un village du Tier Monde...

par Jeromec, lundi 27 mai 2024, 06:52 (il y a 535 jours) @ Jeromec

la police n'aiment tellement pas policer dans les quartiers mal fâmés de Mortréal qu'ils préfèrent aller se pogner le derrière là ou la police n'est vraiment pas nécessaire comme au Tam Tam du MontRoyal... pour s'assurer que la SQDC n'ait pas de compétition avec leur scrap de mauvaise qualité suremballée...

La KAQ a contribué à démolir la section est (francoFun) du centre vide de Montréal ou la coke et le fentanl sont devenues banals voir même des drogues ''douces'' en comparaison des drogues qui y circulent, ce qui fait de ce coin en décrépitudes la plus grosse poubelles de seringues au Québec, et je ne vous parle pas du Boul St-Laurent qui serait parfait pour des scènes de films post apocalyptique, mais faudrait censurer un brin ça fait trop peur...

https://www.journaldemontreal.com/2024/05/27/chronique-du-quotidien-dans-le-village--ma...

Chronique du quotidien dans le Village: Madame Plante, enlevez vos lunettes roses!

Patrick Delisle-Crevier, Journaliste

Lundi, 27 mai 2024 00:00

MISE À JOUR Lundi, 27 mai 2024 00:00

J’habite le Village depuis plus de 25 ans et, à l’époque, c’était un quartier vivant et à la mode avec des bars et des commerces qui aujourd’hui, pour la plupart, sont disparus.

Dans le Village, même les deux McDonald's et un Tim Hortons ferment. Ce n’est pas rien!

Juste passer le dernier week-end dans notre quartier nous a donné l’envie de vendre.
Sainte-Catherine

Samedi, un toxicomane en crise a renversé notre bac de recyclage partout dans notre stationnement. Il criait, il était agressif et ingérable. Plus tard en soirée, je vais faire une course sur Sainte-Catherine. C’est plutôt rare que je m’y aventure, car elle me déprime, elle est sale, intoxiquée et triste. De mon point A au point B, je me suis fait harceler pour de l’argent, on m’a crié dessus dans le petit parc Sainte-Rose, qui était rempli de fumeurs de crack.

Sur Sainte-Catherine, il y a de la vie et les terrasses sont remplies en ce beau soir de presque été. Bravo aux commerçants qui s’accrochent et y croient encore. Je crois même à certains endroits revoir le Village des belles années.

Mais je sais bien que, quand la nuit tombera, il y a de fortes chances d’avoir l’impression en s’y promenant d’être dans le vidéoclip de Thriller, de Michael Jackson, tellement les gens de la rue sont intoxiqués et en mille miettes. C’est triste, mais bien réel.

Le lendemain, un grognement me réveille. Il y a un homme nu dans ma cour. Il ne va pas bien du tout, il est intoxiqué. Je sors pour l’aider. L’homme est en piteux état et tout son corps semble lui faire mal. Je vais lui chercher une chaise, je tente de le couvrir, il rejette l’idée. Dépourvu, je compose le 911 pour de l’aide.
Appel à l’aide

Cet hiver, sur l’ancien terrain de Radio-Canada, un campement est apparu, une tente en plein froid glacial, puis deux, puis trois, puis un village entier occupait le terrain. J’ai téléphoné à la Ville, puis à la police, non pas pour me plaindre ou parce qu’ils étaient nuisibles, mais pour demander de les aider, de leur envoyer des ressources. On me lançait telle une balle sans jamais que je puisse vraiment trouver de l’aide.

Ça me faisait mal de ne pas pouvoir les aider et d’être si impuissant. La semaine dernière, ils ont été chassés. Je me suis dit «Enfin ils vont les aider». Mais non, ils ont été déplacés tout simplement. J’ai vite compris que les intervenants étaient aussi à bout de souffle et de ressources.

«Ça va mieux dans le Village et c'est plus sécuritaire», dit notre mairesse devant les caméras. Je la supplie d’enlever ses lunettes roses. Le quartier est en décrépitude et la Ville de Montréal ne va pas mieux et ce n'est pas avec des girafes multicolores géantes et des sentiers de minigolf que les vrais problèmes vont se régler. La pacotille, cela n’aide pas la détresse humaine.

Il y en a assez, de ces décorations futiles qui deviendront de toute façon des canevas à graffitis.

Ça aussi, c'est un autre problème dans notre ville.

Mais bon, allons-y une chose à la fois!

Patrick Delisle-Crevier
Journaliste
Résidant du Village gai / Ville-Marie à Montréal