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- LA NOOSPHERE

par gilles surprenant ⌂, mercredi 22 janvier 2025, 06:56 (il y a 114 jours)

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[image] La noosphère, selon la pensée de Vladimir Vernadsky(1863-1945) et Pierre Teilhard de Chardin, désigne la « sphère de la pensée humaine ». [image] Le mot est dérivé des mots grecs νοῦς / Noûs, « l'esprit » et σφαῖρα (sphaira, « sphère »), par analogie lexicale avec « atmosphère » et « biosphère ». Ce néologisme a été introduit en 1922 par Teilhard de Chardin dans sa « cosmogénèse ».Le mot, développé par Pierre Teilhard de Chardin dans Le Phénomène humain, a été inventé par Vladimir Vernadski. C'est la représentation d'une couche de faible épaisseur entourant la Terre (qu'on comparerait presque aujourd'hui à un biofilm) qui matérialiserait à la fois toutes les consciences de l'humanité et toute la capacité de cette dernière à penser. Vernadsky a formé ce néologisme sur le modèle du mot « biosphère » (couche du vivant, bios, entourant la Terre), en y substituant la racine grecque noos (« intelligence, esprit, pensée »). Ce néologisme est en lui-même une proposition cosmologique, exprimant cette idée qu’une couche de pensée et de conscience, une « nappe pensante », envelopperait la surface de la Terre de la même façon que la biosphère.« C’est vraiment une nappe nouvelle, la « nappe pensante », qui, après avoir germé au Tertiaire finissant, s’étale depuis lors par-dessus le monde des Plantes et des Animaux : hors et au-dessus de la Biosphère, une Noosphère. [image] Dans la théorie originelle de Vernadsky, la noosphère est la troisième d'une succession de phases de développement de la Terre, après la géosphère (matière inanimée) et la biosphère (la vie biologique). Tout comme l'émergence de la vie a fondamentalement transformé la géosphère, l'émergence de la cognition humaine transforme fondamentalement la biosphère.Teilhard de Chardin a développé sa vision d’une humanité en voie de « planétisation » (ce qui se rapproche du terme contemporain de « mondialisation », avec une connotation plus spirituelle). C'est la vision d'une humanité dont l’imaginaire, les pensées, les idées, les découvertes, en d'autres termes le psychisme ou la conscience tissent progressivement une « noosphère » de plus en plus serrée et dense, génératrice de toujours plus de conscience, et d’une conscience de plus en plus solidaire, de plus en plus planétaire. Par « noosphère », Teilhard désigne le milieu, ou la dimension, de pensée et de conscience qui, depuis le début de la vie sur Terre a progressivement évolué pour finir par envelopper et imprégner toute la biosphère, à la manière d’une autre atmosphère, faite cette fois non pas d’oxygène, mais de psychisme. Parce que l’humanité se multiplie et se répand sans cesse à la surface d’une terre limitée géographiquement, Teilhard voit les humains se resserrer les uns sur les autres, et cette densification de l’humanité équivaut pour lui à une densification de la noosphère, donc une intensification de la conscience. Cette densification progressive amène à un retournement sur elle-même de la conscience, phénomène que Teilhard appelle « le Réfléchi ».Il voyait l’humanité prendre progressivement conscience d’elle-même et de ses possibilités sur une terre rendue de plus en plus petite sous l’effet de la croissance d’une population humaine toujours plus serrée sur elle-même, donc plus « échauffée » psychiquement, donc plus consciente d’elle-même : vision prophétique de la mondialisation, qu’il appelle « planétisation. » [image] Ainsi, le mot de noosphère et sa définition conceptuelle ont-ils émergé, au début des années 1920, de cette rencontre fortuite entre trois grands esprits, Vernadsky, Le Roy et Teilhard de Chardin,lesquels se sont influencés et enrichis mutuellement, alors qu’ils venaient d’origines bien différentes et ne partageaient sans doute pas les mêmes appartenances.Peut-on imaginer meilleure illustration pratique du concept de noosphère! [image] [image] Noosphère est le Nom donné au monde des idées.Les êtres humains n'appartiennent pas seulement à la biosphère, le monde vivant dont ils sont issus, mais également à la noosphère, le mondes idées, qu'ils ont créé. Internet, en tant que système concrètement utilisable de l’organisation collective de la connaissance (et donc de la pensée) est une métaphore de la noosphère. il s'agit d'une sorte de « conscience collective de l'humanité » qui regroupe toute les activités cérébrales et mécaniques de mémorisation et de traitement de l'information.L’internet, est la métaphore active,de cette cybersphère informationnelle qui relie l’humanité à travers ses oeuvres spirituelles...Pour définir le rôle d’artiste,quelqu'un a inventé un néologisme : NOONAUTE,Noo = Esprit, Naute = Navigateur. [image] Mais Noo c’est : « Nous ».les noonautes : "voyageurs de l’esprit", sont les voyageurs du "Nous" : l’humanité. Car l’artiste, bien qu’il explore parfois des zones mystérieuses et métaphysiques qui ne nous appartiennent pas, explore surtout un champ de conscience et d’inconscience que nous partageons tous, commun à la fois aux civilisations et à chacun des individus qui les composent..."Nautes" : pour "navigateurs" :La métaphore du navigateur est pour moi celle qui définit le mieux la passion artistique. - NOONAUTES: http://www.noochannel.com/english/TxtNoonautes020.html - -VIDÉO-LA NOOSPPHÈRE, LE MONDE DES IDÉES: https://www.youtube.com/watch?v=DRTutkR7U40 [image] [image] La noosphère terme qu'utilisèrent TEILHARD de CHARDIN et Vladimir VERNADSKY pour expliquer un concept dont Rupert Sheldrake nomme : champ morphogénique. Ce concept était connu de la science hermétique sous le nom d'égrégore ou eggrégore...Un égrégore (ou eggrégore), est une entité vivante invisible, sous forme de sphère ou nuage, qui plane au-dessus de nos têtes. Il est constitué par l'agrégation des intentions, des énergies et des désirs de plusieurs individus unis dans un même but et bien défini. Il existe autant de diversité d'égrégore qu'il y a de croyances, partout et à toutes les échelles d'une société, qu'elle soit : une famille, une association, une entreprise, un rassemblement, une secte, une administration, une confrérie, un club, un groupe, bref, tout rassemblement au sein d'une organisation créée, nourrit et renforce son égrégore...Intellectuellement, il est désigné par les termes suivant : l'atmosphère mentale, l'état ambiant, l'esprit de groupe, l'état d'esprit, la mentalité, ou plus généralement les us et coutumes, les moeurs, les rites, etc. [image] En spiritualité, l'égrégore est formé par un amas d'énergie subtile, issue de nos mentalités, il contient nos pensées, nos émotions et l'ensemble de nos croyances.Par analogie, l'égrégore serait à l'esprit humain, ce que serait la base de donnée de certain moteur de recherche sur le réseau Internet.Plus un mot est saisi sur une barre de recherche, plus celui-ci sera mémorisé dans la base de donnée, comme étant le plus demander statistiquement.Et plus un site contient dans ces pages le mot ou sujet rechercher, plus il sera propulsé en tête du classement. Ce qui aura pour conséquence d'être en premier sur la liste des résultats afficher par le moteur, et sera le plus consulter par les chercheurs (internautes), qui ne prendront pas la peine par paresse de parcourir les autres résultats de la pages. [image] Un site qui se classe premier sur les résultats d'une liste de recherche, n'est pas obligatoirement un gage de qualité (valeur), mais peut l'être simplement par le nombre de clic (la majorité), et peut devenir une référence par son sujet à tout chercheur non avertit. - -SOURCE: https://www.les-sens.fr/vue/langage-spirituel/eggregore.php [image] [image] Il y a aussi un renversement du réel et du virtuel. On sait que l'origine étymologique du "virtuel" c'est le latin "virtus", vertu, courage, âme, mot qui vient lui-même de "vir", l'homme. Chez les Latins, l'homme et la vertu ont partie liée. Ce qui est proprement l'essence d'un homme c'est sa "vertu", et la "vertu" est proprement humaine. Dans cette perspective, l'homme apparaît comme un être "virtuel" dans un monde qui ne serait que "réel", c'est-à-dire sans vertu. Le virtuel des Latins est la véritable réalité de l'homme. De nos jours, évidemment, le virtuel semble ontologiquement inférieur au réel. Un premier renversement s'est effectué, ressemblant à celui affectant le mot "automate" qui chez Platon ne pouvait s'appliquer qu'à l'âme et qui aujourd'hui s'est immensément dévalué en son exact contraire. Ces renversements à 180° du sens des mots sont fascinants. Ce sont les symptômes du renversement des fins et des moyens que nous évoquions. Mais nous sommes aujourd'hui les témoins d'un autre renversement. Le virtuel se met à devenir "plus réel que le réel". Il permet en effet d'agir sur le réel de plus en plus "efficacement", et de mieux le comprendre. La mise en place de ce nouveau renversement est progressive.La CyberTerre est un nouveau "milieu" dans lequel il faudra apprendre à naviguer. [image] Il faut habiter ce milieu, le civiliser, créer les conditions des métamorphoses à venir. Il nous revient de privilégier les voies qui favorisent le bien commun, réduisent les exclusions, diminuent l'injustice, favorisent l'épanouissement des personnes et l'expansion de l'esprit. Il nous reste à inventer une philosophie de la valeur, une éthique du pouvoir, une esthétique du virtuel, une volonté de communauté et de mémoire, une solidarité humaine globale. La "noosphère" de Teilhard de Chardin peut nous servir de référence poétique et philosophique. [image] [image] Qui eut prédit qu'un demi-siècle après sa disparition, en 1955, à 73 ans, ce père jésuite plutôt mal vu du Vatican, serait considéré comme un visionnaire ? Comme un théoricien des liens qui, chaque jour, relient plus étroitement les hommes entre eux.Teilhard parle de "socialisation" pour désigner cette propension des humains à s'organiser en communautés de plus en plus larges, de plus en plus dépendantes les unes des autres. Il appelle "Noosphère" ces ensembles conscients qui enserrent la planète d'une pensée toujours plus réfléchie (noos veut dire "pensée" en grec). Tôt, on l'a compris, Teilhard a eu l'intuition que les moyens modernes de communication, de l'aéronef aux ondes hertziennes, allaient favoriser une "conscience collective de l'humanité". Nous y sommes. Internet parachève ce processus. Teilhard avait vu juste. - -CYBERTERRE ET NOOSPHERE: http://plasticites-sciences-arts.org/PLASTIR/Queau%20P35.pdf - -VIDÉO-PUBLICITÉ BBC EXTRATERRESTRE et INTERNET: https://www.youtube.com/watch?v=xGfqCsMP3cs - -TEILHARD DE CHARDIN PROPHÈTE DU NET: https://www.lemonde.fr/vous/article/2009/09/26/teilhard-de-chardin-prophete-du-net_1245... [image] [image] SOURCE [image] c'est en 1971,que l'astronaute Edgar D. Mitchell a fondé l'Institut des Sciences Noétiques, après son retour de la Lune (Apollo 14).Il est passer De l’espace extérieur à l’espace intérieur.-La noétique cherche donc à prouver que tout est relié les uns aux autres : nature, espace, mental, corps humain et objets.L’étymologie du mot noétique, nous vient du grec « noos » qui signifie esprit. La Noétique est donc la science de l’esprit. C’est une branche de la philosophie qui traite des questions sur l’intellect et la pensée. Elle se rapporte à la noèse (l’acte par lequel la pensée vise son objet). Parmi ses objectifs principaux on peut mentionner l’étude de la nature et du fonctionnement de l’intellect humain et les liens entre cet intellect et l’intellect divin éventuel. C’est pourquoi la noétique a eu souvent des liens très étroits avec la métaphysique. DOSSIER SURPRENANT -EDGAR MITCHELL-CLIQUEZ ICI- Le mot dérive de la racine grecque «nous» qui signifie «connaissance, intelligence, esprit». Cette racine, à la source du mot «noétique», a donné de nombreux autres rejetons comme noosphère (Pierre Teilhard de Chardin) ou noologie (Edgar Morin) ou noèse et noème (Husserl).De cette connaissance profonde et féconde qui allie recherche scientifique, création artistique et démarche spirituelle. De cette connaissance qui induit un regard prospectif sur l'humanité, son sens et son devenir. VIDÉO CLIQUEZ ICI- [image] [image] En philosophie et dans l'Antiquité grecque, le noûs (νοῦς), plus rarement nous ou noos, est l'esprit, l'intellect, la raison. Pour Platon, noûs désigne le plus souvent la partie la plus divine de l'âme, l'intelligence. De grande importance dans l'histoire de la métaphysique, ce mot est aussi souvent utilisé par Anaxagore, Aristote et Plotin, notamment pour désigner le Premier principe de toute chose, c'est-à-dire à la fois la Raison universelle et, selon certaines interprétations, Dieu. Dans Phèdre, Platon compare l'âme à un attelage ailé, avec comme cocher la raison, l'esprit, l'intelligence (noûs), comme cheval obéissant la volonté, le cœur (thumos), et comme cheval rétif les désirs, le « bas-ventre » (épithumia). [image] Plus loin, il écrit : « L'Essence (qui possède l'existence réelle), celle qui est sans couleur, sans forme et impalpable ; celle qui ne peut être contemplée que par le seul guide de l'âme, (le noûs) l'intelligence ; celle qui est la source du savoir véritable, réside en cet endroit. Pareille à la pensée de Dieu qui se nourrit d'intelligence et de science absolue, la pensée de toute âme, cherchant à recevoir l'aliment qui lui convient, se réjouit de revoir après un certain temps l'Être en soi, se nourrit et se rend bienheureuse en contemplant la vérité... » Platon décrit dans Le Timée la création de l'âme humaine disant que le démiurge forma d'abord l'âme immortelle (noüs), c'est-à-dire l'intelligence ; après quoi les dieux subalternes, tandis qu'ils enfermaient cette première âme dans un corps physique (soma), formèrent l'âme mortelle (psyché) composée du courage et du désir. Ainsi, de par son union avec le corps, l'âme devient sujette à la mort ; est seule immortelle l'âme intelligente, laquelle est l'âme elle-même dans l'intégralité de sa nature divine.

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