Retour à l'index du forum
Ouvrir dans le fil de discussion

Le dernier Festival des arts de ruelle de Montréal?

par Jeromec, Sunday 01 September 2024, 06:39 (il y a 85 jours)

Silence Radio de la Marie de Montréal à ce sujet pendant que le gouvernement provincial dillapide des milliard$ en banlieue, notamment pour une usine de piles électriques qui prévoit rejeter des résidus toxiques dans l'eau et l'air, ainsi que financer Air Bus... (ha oui j'oubliais le 800 millions détournés du transports en commun de Montréal, les coupures de 500 millions dans les écoles et les hausses de 200% des tarifs d'électricité prévus d'ici 10 ans, coupure dans le transports en commun), mais pour sabrer dans l'art urbain, la CAQ se comporte comme des Ostrogoths en vacances...

Avec leurs hausses de 30%, les élus de ''l'opposition'' eux prennent de longues, très longues vacances...

Si vous voulez tourner un film post apoCAQlyptique, le Centre Vide est de Mortréal pourrait être un terreau fertile d'inspiration... et ne vous inquiétez pas pour Radio-Canada, les cadres ont touchés leurs bonus...

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2099284/festival-arts-de-ruelle-montreal-financeme...

Le Festival des arts de ruelle de Montréal entame peut-être sa dernière édition
Une femme avec un petit nez de clown sourit.

Léa Philippe a mis sur pied le Festival des arts de ruelle en 2017.

Charles Rioux

Publié le 26 août à 4 h 00 HAE
Écouter l'article | 6 minutes
La synthèse vocale, basée sur l’intelligence artificielle, permet de générer un texte parlé à partir d’un texte écrit.

Il est minuit moins une pour le Festival des arts de ruelle (FAR), dont la 8e édition se tient du 26 août au 8 septembre dans plusieurs quartiers de Montréal. Son instigatrice Léa Philippe nous parle de cette vitrine unique qui a perdu 100 % de son soutien provincial au printemps dernier, et qui pourrait bientôt disparaître à jamais.

"Cette année, on a un budget inférieur de 160 000 $ à l’an passé, dont 80 000 $ en moins de la part du Conseil des arts et des lettres du Québec [CALQ], qu’on a perdus en mars", explique Léa Philippe, qui a lancé au mois de juillet une campagne de financement sur la plateforme La Ruche (Nouvelle fenêtre) afin de sauver les meubles.

L’objectif de la campagne est de récolter 60 000 $ d’ici le 18 octobre. S’il est atteint, le montant sera doublé dans le cadre d’une entente entre La Ruche et le gouvernement provincial. Ces 120 000 $ seraient suffisants pour sauver l’organisme, mais si le FAR récolte par exemple 59 999 $, l’OBNL repartira avec les poches vides.

"Si on ne réussit pas, ce sera "au revoir", mais on espère vraiment que le public sera au rendez-vous pour soutenir la cause. C’est vraiment tout ou rien", ajoute l’artiste et entrepreneure, alors que le FAR a récemment atteint 19 % de son objectif avec quelque 11 000 $ récoltés jusqu'ici.

C’est quoi, les arts de rue?

Le FAR se veut un espace de découvrabilité pour les arts de rue, qui rassemblent les artistes qui conçoivent leurs prestations spécifiquement pour l’espace public, que ce soit en théâtre, en arts circassiens, en musique ou en danse.

"Il y a définitivement un angle mort dans le financement de la culture au provincial, cet angle mort là s’appelle les arts de rue. Le CALQ ne reconnaît pas notre discipline, qui n’est nommée nulle part", explique Léa Philippe.

"Ça a pris des années avant qu’il ne reconnaisse l’espace public comme lieu de diffusion culturelle, mais les termes "art de rue" sont complètement absents de la vision du CALQ."
Un jongleur de chapeaux devant une foule dans une ruelle.

Le FAR a pour mission d'aller à la rencontre du public, présentant de manière accessible les différentes disciplines associées à l'art de rue.

Photo : Festival des arts de ruelle
Une soirée-bénéfice au Cinéma Beaubien

La 8e édition du FAR se déploie en deux volets entièrement gratuits, le premier regroupant une série de parades thématiques dans six quartiers de Montréal, du 28 au 30 août et du 4 au 7 septembre.

Le public est invité à suivre les parades menées par les artistes en se déguisant en fonction du thème, comme la Parade aquatique à Montréal-Nord (28 août, 18 h 30), celle des Lutins en cavale à Saint-Léonard (29 août, 18 h 30) ou la Parade pirates dans Hochelaga-Maisonneuve (6 septembre, 17 h).

L’autre volet de la programmation, qui se tient du 6 au 8 septembre, suit le quartier général nomade du FAR, qui se déplacera dans trois ruelles de Hochelaga et de Rosemont. Entre beatbox humain, jongleries, acrobaties et avalage de feu, plusieurs artistes musicaux offriront des performances, comme Statzz (6 septembre), Philippe Brach (7 septembre) et Oli Page (8 septembre).
Publicité

Le lundi 26 août à 19 h, en ouverture du festival, se tient une soirée-bénéfice au Cinéma Beaubien où sera projeté un extrait d’une minisérie documentaire réalisée à l’initiative de Léa Philippe l’an dernier, qui "raconte l’histoire des gens derrière le FAR et de pourquoi on s’implique" dans ce genre d’événements communautaires.

Trois formules caritatives (Nouvelle fenêtre) sont proposées pour assister à la soirée, un billet "Pour l'amour des arts" à 15 $, un billet "Complice de ruelle" à 30 $ et un billet "Pilier de la FARmille" à 50 $. La programmation complète du FAR est disponible sur le site de festival. (Nouvelle fenêtre)
Le modèle de la gratuité, incompatible avec le CALQ

L'animatrice du festival, qui estime à 2000 heures par année son implication bénévole – sur un total de 6000 heures pour les 15 personnes qui s'impliquent à l'année – n’a jamais prétendu avoir mis sur pied une vache à lait : l’esprit du FAR réside plutôt dans une plus grande accessibilité à la culture.

Pour répondre aux critères de financement du CALQ, il faut un minimum de ventes à la billetterie. Les organismes comme le FAR qui prônent un modèle de gratuité sont d'emblée exclus, sauf par l'entremise d'un nouveau programme dont a pu bénéficié le festival avant de le perdre au mois de mars. C'est contradictoire avec la mission du CALQ, selon Léa Philippe.
Plusieurs personnes déguisées ou maquillées lèvent les bras dans les airs dans une ruelle.

Avec ses emplacements stratégiques dans la ville, le FAR est intimement lié à la proximité avec le public.

Photo : Festival des arts de ruelle / Travis Dallyn

"Au printemps, le CALQ a présenté sa planification stratégique et a beaucoup parlé de l’importance du rayonnement des arts", explique-t-elle.

"Mais si on abandonne les diffuseurs qui se spécialisent dans un rayonnement actif, la stratégie de marketing tombe sur les épaules des artistes, c’est beaucoup de pression [...] Un créateur peut rouler sur une subvention et ensuite le vendre à des diffuseurs, mais un diffuseur, si une année tu décides de ne pas le soutenir, c’est foutu."

Pour lancer ce qui pourrait être sa dernière édition, le FAR organise une soirée bénéfice lundi au Cinéma Beaubien, où sera présenté un minidocumentaire qui "raconte l’histoire des gens derrière [le festival] et les raisons pour lesquelles on s’implique". Léa Philippe anime également le balado Ça brasse, qui aborde la crise culturelle avec une vingtaine d’artistes et d’intervenants en culture.

  163 vues

Fil complet:

 Fil RSS du sujet

201458 messages dans 41053 fils de discussion, 1240 utilisateurs enregistrés, 151 utilisateurs en ligne (0 enregistrés, 151 invités)
Temps actuel sur le forum : 25/11/2024, 15:36
Fil RSS des messages  Fil RSS des discussions | Contact
powered by my little forum