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Bon jour de la Terre!

par ophelyia, Thursday 22 April 2021, 14:02 (il y a 1360 jours)

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Bon jour de la Terre!

par gédéon ⌂ @, FRANCE, Thursday 22 April 2021, 14:11 (il y a 1360 jours) @ ophelyia

yes merci! bien des femmes connaissent ces images;-)
attendons ce que vont répondre les bonhommes de ce forum !:-P
:-D

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équilibre, harmonie.

L’ère des produits à usage unique

par Jeromec, Thursday 22 April 2021, 14:29 (il y a 1360 jours) @ gédéon

Les citoyens veulent des solutions, les politiciens proposent d'aggraver (pour rien) les problèmes..... :-(

Saluons d'Ailleurs la fermeture de l'ÉCOCENTRE de Brossard... ainsi que l'abandon du crédit d'impôt sur le transport en commun... en attendant la ligne rose imaginaire et le tramway imaginaire de Kébék...Continuons d'Aggraver les problèmes avec les voitures électriques qui n'ont que l'apparence d'être verte alors que le bilan environnemental est plutôt BRUN...


https://journalmetro.com/actualites/2630875/lere-des-produits-a-usage-unique/

L’ère des produits à usage unique

La pandémie a forcé l’ensemble de la population à intégrer plus de produits jetables plastiques dans son quotidien. Difficile de faire remplir son récipient de café ou son contenant de nourriture auprès d’un restaurateur lorsque la situation sanitaire vous oblige à garder vos distances et à réduire les contacts. Sans compter les masques chirurgicaux, devenus obligatoires en milieu de travail et sous conditions à l’extérieur.

ans une entrevue à The Economist, Antonis Mavropoulos de l’International solid waste association (ISWA), expliquait que la «consommation de plastique à usage unique pourrait avoir augmenté de 250 à 300% en Amérique depuis que le coronavirus s’est installé».

Ces taux d’augmentation s’expliquent par la demande accrue des produits de nécessité qui entourent les mesures liées à la COVID-19 (masques, gants et visières) et l’augmentation de l’utilisation des produits jetables dans la restauration. Ces éléments à usage unique font désormais partie intégrante de notre quotidien, COVID-19 oblige.

La fermeture des salles de restauration (restaurants, bars, brasseries) a forcé les gérants à s’orienter vers la livraison de leurs produits, et à multiplier les emballages et ustensiles à usage unique. Cela s’est vérifié dans l’utilisation des différentes applications de livraison. Le groupe Uber a annoncé que sa branche livraison (Uber Eats) a généré des recettes de 1,4 milliard de dollars pendant la saison des fêtes 2020, soit un bond de 224% sur un an.

La pandémie est venue changer notre regard sur les emballages plastiques. Une étude menée, en août 2020, par le Laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie constate une modification des mentalités entre 2019 et 2020.

«En 2019, il y avait un fort soutien pour une réglementation plus stricte sur les plastiques (90% d’accord), en 2020, ce soutien a diminué de 11 points de pourcentage (79%). En 2020, 72% des personnes souhaitaient l’interdiction des plastiques à usage unique. En 2020, cette proportion a baissé à 58%.» – Étude sur les emballages alimentaires en plastique: pendant la COVID-19[/color''

[color=#060]Ceci étant dit, je vous invite à consulter l'édition du Journal de Montréal/Québec... pleins d'Entreprises trouvent des façons créatives d'être plus VERT que;-) gouvernement BRUN....:-(

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Bon jour de la Terre!

par corbeau, Thursday 22 April 2021, 14:40 (il y a 1360 jours) @ ophelyia

Le jour de la Terre avec les lunettes roses..

par Jeromec, Thursday 22 April 2021, 15:44 (il y a 1360 jours) @ corbeau

[image]

Félicitations aux gouvernements Fédéral, Provincial et Municipal....

Les archéologues du futur vont se poser de drôles de questions quand ils vont faire des découvertes archéailogiques... :-( du genre la couleur Verte Libérale... c'est bon pour une campagne électorale, mais pas pour la planète...:-(

[image]

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@Ophélia

par gédéon ⌂ @, FRANCE, Thursday 22 April 2021, 20:54 (il y a 1359 jours) @ Jeromec

et be ouala!
la réponse des mâles!:-D :-D :-D

............

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équilibre, harmonie.

Gédéon : Laval Mobilité durable....

par Jeromec, Thursday 22 April 2021, 22:37 (il y a 1359 jours) @ gédéon

et be ouala!
la réponse des mâles!:-D :-D :-D

............

Je vais formuler une réponse plus intelligente....

Alors je tente de contribuer aux objectifs de Laval en matière de solutions de mobilité durable....

https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/jour-de-la-terre-2021-passez-a-laction

Pour ce faire, j'utilise la marche à pied et la trotinette électrique pour se faire...

La trotinette électrique étant selon moi l'un des moyens les plus écolos de voyager....

Ainsi donc je peux me rendre au travail, ou faire mes courses à Montréal-Nord à l'épicerie bio du coin avec un minimum de pollution... ;-)

Même si pour l'instant la trotinette électrique est interdite sur la route... je le fais quand même parce que je pense que les bienfaits dépassent les inconvénients...

Pendant ce temps là à Ottawa on mise surtout sur la voiture électrique...

Tandis qu'à Laval, on a mit à la disposition des citoyens des vélos électriques libres services, des subventions pour les vélos électriques également...;-)

Également, je constate que la ville de Laval a planté beaucoup d'arbres dans des endroits stratégiques de la ville pendant que le gouvernement fédéral plante des arbres imaginaires... son milliard imaginaire...

https://www.laval.ca/Pages/Fr/Activites/semaine-de-la-terre.aspx

Le pallier municipal est le plus efficace et concret que les palliers de gouvernement plus ''haut'' qui font dans la rhétorique plutôt que le pratique... ;-)
Profitons de l'occasion pour souhaiter joyeux 200 ans à la voiture électrique...;-)

https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/bon-anniversaire-lauto-electrique-souff...

Bon anniversaire ! L’auto électrique soufflera bientôt 200 bougies
Patrick de Bellefeuille
Présentateur et expert en changements climatiques



mercredi, 24 mars 2021 à 09:47 - C’est en 1830 que le premier véhicule électrique vit le jour, inventé par l’Écossais Robert Anderson. Même si la voiture électrique est beaucoup plus vieille que la voiture à essence, elle n’a pas encore réussi à se faire une place de premier rang dans ce monde où le pétrole est toujours roi. Pourtant, elle en a souvent eu la chance.

Développés simultanément des deux côtés de l’Atlantique
Au cours de la deuxième moitié du XIXe, les avancées technologiques de ces véhicules motorisés connaissent un essor fulgurant. Dès 1859, Gaston Planté, physicien et inventeur français, met au point une batterie qui propulsera la voiture électrique vers un avenir prometteur. Sa pile sera ensuite améliorée par un autre Français, Camille Faure, en 1881. C’est à ce moment que la voiture électrique prend réellement son envol.

On retrouve, à ce moment-là, trois types de moteurs pour ce nouveau moyen de transport, qui fait tourner toutes les têtes, et qui est plus simple à opérer et plus efficace que celui tiré par des chevaux. Parmi les moteurs à essence, électriques et à vapeur, aucun ne s’est encore approprié tout le marché, mais le moteur électrique à une longueur d’avance. En 1895, une voiture électrique se retrouve sur la ligne de départ de la course Paris-Bordeau-Paris, qui est alors considérée comme la première grande course automobile de l’histoire. L’autonomie de la voiture n’est que de 50 km, ce qui oblige l’équipe à disposer de batteries de rechange tout au long du parcours. Cette voiture qui roulait entre 25 et 30 km/h devra abandonner sur le trajet de retour et ne finira pas la course.

À peine trois ans plus tard, déjà on bat des records de vitesse. La Duc, pilotée par Gaston de Cassoulet-Laubat, atteint la vitesse mirobolante de 63 km/h. L’année suivante, en 1899, une version belge devient le premier modèle à atteindre plus de 100 km/h. Simultanément, l’Amérique voit Andrew Riker concevoir son propre moteur électrique avec lequel il remportera de nombreuses courses dans la région de New York.

Comment tout a basculé
Au début du XXe siècle, l’Amérique compte plus de 4000 véhicules, en majeure partie électriques ou à vapeur. Les véhicules à essence ne représentent qu’une faible proportion du parc automobile de l’époque. L’avantage de ces deux modèles est que, contrairement au moteur à essence, on n’a pas besoin de manivelle pour les faire démarrer. Une longueur d’avance que conservera la voiture électrique jusqu'à l'invention du démarreur électrique en 1912. Dès les années 1920, aux États-Unis, on parcourt de plus en plus de longues distances grâce à un réseau routier en pleine expansion. C’est à ce moment que les véhicules à essence prennent leur envol, car ils ont une plus grande autonomie.

C’est au même moment que Henry Ford commence la production en série de ses modèles A et T. Le coût de ces voitures fut ainsi largement diminué, les rendant moins chères que la voiture électrique. La découverte de pétrole brut au Texas au début des années 1930 rendra ce combustible beaucoup moins cher et ainsi propulsera la voiture à essence dans une ère glorieuse. Henry Ford avait tenté de s'associer avec Thomas Edison dans la conception d’une automobile électrique. Malheureusement, Edison ne parvint jamais à inventer une pile puissante, légère et bon marché. Henry Ford s’est alors tourné vers le moteur à essence.

Des chiffres étourdissants
Selon Paul Hawken, entrepreneur et auteur environnementaliste américain (Drawdown, comment inverser le cours du réchauffement planétaire, édition Actes Sud, 570 pages), les deux tiers de la consommation mondiale de pétrole servent à propulser nos voitures et nos camions. À eux seuls, les transports sont responsables de 23 % des émissions. Il estime à deux milliards le nombre de véhicules motorisés qui seront sur nos routes d’ici 2035. En moyenne, pour parcourir 5 km, la voiture électrique consomme un kilowattheure. Si la recharge est faite pendant la nuit, quand l’électricité est à son moins cher, l’économie est de 69 % par rapport à la voiture à essence. Chaque litre d’essence consommé émet 3 kg de CO2, tandis que pour son équivalent en kilowattheure, les émissions associées aux véhicules électriques se chiffrent à 1,46 kg, une différence de plus de 50 %. Et si l’électricité est produite au moyen d'installations solaires, les émissions sont réduites de 95 %.

Plusieurs pays produisent leur électricité avec du combustible fossile comme du charbon ou du gaz . Pour diminuer leurs émissions, ils doivent changer leur façon de faire. Le remplacement d’une centrale au charbon par une centrale utilisant une énergie renouvelable est extrêmement coûteux. Chez nous, le problème ne se pose pas, car notre production d’électricité est faite avec une énergie renouvelable, nos rivières. Si on veut diminuer nos émissions, nous devons nous attaquer aux transports qui représentent 40 % de nos émissions annuelles. Si toutes les flottes de véhicules gouvernementaux (fédéral, provincial et municipal) étaient remplacées par des véhicules électriques, nous serions sur la bonne voie. L’autonomie de ces véhicules est déjà suffisante pour effectuer 90 % de leurs déplacements quotidiens. Les émissions, alors associées à ces véhicules, ne seraient produites que lors de leur fabrication, car ensuite notre électricité est renouvelable et ces véhicules n’émettent aucune émission en roulant...

Ferme Luffa : C’est le Jour de la Terre 365 jours

par Jeromec, Friday 23 April 2021, 00:29 (il y a 1359 jours) @ Jeromec

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https://montreal.lufa.com/fr/marche

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C’est le Jour de la Terre 365 jours par année sur nos toits!

Nous cultivons les aliments durablement, là où les gens vivent.

Chaque jour, nous livrons directement à notre communauté d’adeptes - les Lufavores! - des milliers de paniers d’épicerie contenant des légumes cultivés dans nos fermes sur les toits. Nous relevons ce défi quotidien avec une vision : celle de créer un modèle innovant et durable d’agriculture urbaine, plus inclusif de toutes les formes d’agricultures locales. C’est ce qui nous pousse à cultiver de la nourriture sur des toits, à établir des partenariats avec des fermes et producteurs locaux, et à créer un réseau de points de cueillette où livrer toute cette nourriture le plus directement possible.
[/b][/i]

Une communauté locale de Lufavores

Il est impensable de réinventer un système alimentaire brisé sans le soutien de toute une communauté. Notre communauté grandissante d’adeptes nous force à rester vigilants. Nous communiquons avec eux chaque jour et nous les accueillons lors de visites ponctuelles ou de nos portes ouvertes. Les gens doivent impérativement connaître leur fermier, savoir d’où vient leur nourriture et comprendre comment elle est cultivée.

[image]

http://www.crsdd.uqam.ca/Pages/lufa.aspx

Bulletin Oeconomia Humana
Mars-avril 2011, volume 9, numéro 3

Les Fermes Lufa : une nouvelle façon d'utiliser l'espace urbain et de consommer local.

http://www.crsdd.uqam.ca/Pages/lufa.aspx

Par Audrey Meyer et Gabriel Legaré, candidats à la maîtrise en sciences de l’environnement.
Catégorie : Agriculture durable
Retour vers la table des matières Impriner

Est-il possible de s'approvisionner à l'année longue en légumes frais (concombres, poivrons, salades, tomates et fines herbes) cultivés à Montréal? Est-il possible de le faire de manière écologique, durable, et à grande échelle qui plus est ? C'est l'objectif du projet des Fermes Lufa, qui nous a été présenté par M. Mohammed Hage, un jeune entrepreneur inspiré et ambitieux. Face aux nombreuses contradictions actuelles de notre alimentation, ce dernier a su mettre au point, avec l'aide de beaucoup d'autres esprits créatifs, une solution : récupérer l'espace et la chaleur perdus sur les toits d'immeubles industriels, pour nourrir la ville.

Le nom du projet est inspiré de la luffa, une plante grimpante qui pousse entre autres au Liban, où elle croît aisément en milieu urbain. Elle décore les murs et les clôtures qu'elle escalade, offre de l'ombre sous les pergolas et fournit des courges qui peuvent être cuisinées ou séchées pour en faire des éponges. C'est des multiples vertus de cette plante que M. Hage s'est inspiré pour nommer le concept de ferme urbaine.

C'est par un vendredi matin ensoleillé mais glacial de cette fin d'hiver que M. Hage nous a fait découvrir les premières installations des Fermes Lufa. Pendant plus d'une heure, nous avons pu profiter d'une chaleur ambiante réconfortante ainsi que d'une vue sur les environs. L'innovation principale des fermes Lufa réside dans leur situation géographique puisqu'elles se situent en plein cœur du quartier du marché central (au nord de l'intersection des autoroutes 40 et 15). En effet, c'est sur le toit d'un bâtiment industriel de l'île que 31 000 pieds carrés (2880 m2) ont été aménagés. Ce sont 2000 bouches que la production de légumes de la serre doit permettre d'alimenter, directement du producteur au consommateur et cela 365 jours par année! Et M. Hage espère bien produire un effet boule de neige qui permettra selon lui d'augmenter la qualité de notre alimentation de manière générale.

Un projet qui part de loin

Cette réalisation a germé pendant 4 années avant de voir le jour. Elle est l'aboutissement de nombreuses heures de réflexion entre les 3 partenaires à l'origine du projet (M. Hage, Kurt D. Lynn et Howard M. Resh), mais aussi d'échanges et de collaborations avec la Ville et des universités. Par exemple, des chercheurs de McGill ont contribué à déterminer quelle combinaison de plantes et de cultivars conviendrait le mieux à cette forme d'agriculture urbaine. Des chercheurs de l'UQAM devraient faire un suivi de l'installation cet été, notamment par rapport à ses avantages thermiques, ce qui peut aider à lutter contre le phénomène des îlots de chaleur.

Après une année passée à déterminer quel pourrait être le bâtiment idéal pour accueillir une première serre, de nombreux autres défis se sont présentés à M. Hage et à ses associés : « De beaux défis, rien d'insurmontable, mais si on les cumule on finit par obtenir une masse assez conséquente », précise-t-il. « Opérer sans pesticides ni herbicides est tout un art. » Il a fallu marier plusieurs technologies, ainsi, chaque phase de la conception a présenté son lot de défis.

Les coûts d'installation initiaux du projet, assez élevés, étaient sans contredit l'obstacle majeur. Trouver un entrepreneur qui ne soit pas effrayé par la taille du défi à relever n'a pas non plus été une mince affaire, nous confie M. Hage. Même si la structure initiale du bâtiment prévoyait plusieurs étages et permettait donc de supporter le poids additionnel de la serre, il a tout de même été nécessaire de renforcer les armatures en béton à certains endroits. Grâce au soutien municipal dont bénéficie le projet, la question du zonage - un casse-tête fastidieux – a pu être résolue; il a fallu créer un zonage agricole spécifique pour le toit de l'immeuble! Au final, la mise en place des serres s'est déroulée sans encombres.

Éco-efficacité

Même si la certification bio n'est pas recherchée, le projet suit clairement une logique écologique, autant par ses économies d'intrants et d'énergie que par sa non-utilisation de pesticides. Les fermes utiliseront uniquement des ennemis naturels (comme des coccinelles) pour éliminer les ravageurs. Une ruche d'abeilles au centre de la serre se charge de la pollinisation.

La gestion de l'eau, une préoccupation et une obligation majeure de toutes les fermes urbaines, est un aspect central de ce projet, qui ne peut pas compter sur des méthodes traditionnelles d'irrigation. La circulation de l’eau se fait donc dans un système clos, ce qui permet d’éliminer les rejets vers le système d'égouts. L'eau de pluie est récupérée par un système de valves pour servir à l'irrigation des plantes. L'aqueduc municipal peut pallier aux précipitations en cas de besoin.

C'est le système de culture hydroponique qui rend possible non seulement la récupération intégrale de l'eau, mais également des intrants chimiques (engrais et minéraux). Contrairement à l'agriculture traditionnelle, il n'y a aucune perte de fertilisant dans le sol, dans les cours d'eau ou dans l'aqueduc. Tous les intrants sont dosés et équilibrés à mesure que l'eau est récupérée, ce qui permet d'avoir un gaspillage pratiquement nul. C'est cependant l'utilisation d'intrants chimiques, et non biologiques (comme du fumier ou du compost) qui empêche les Fermes Lufa d'aspirer à la certification biologique. M. Hage affirme que les substances et nutriments chimiques qui servent à la croissance des plantes sont ceux qui permettent d'obtenir des légumes de qualités chargés en vitamines, sains et complets. Pour M. Hage, la terre n'est pas forcément synonyme de santé puisque certaines terres manquent de minéraux; la culture hydroponique offrirait les mêmes avantages que la meilleure des terres. D'autre part, des intrants biologiques existent, mais leur concentration en nutriments n'est pas connue avec précision, ce qui rend leur utilisation difficile dans un système comme celui des Fermes Lufa.

Selon ses fondateurs, le système des Fermes Lufa a des besoins en chauffage deux fois moindres que ceux d'une serre rurale québécoise traditionnelle. Cela est rendu possible grâce à la chaleur emmagasinée et produite par l'immeuble, ainsi que par la température moyenne plus élevée en ville qu'en campagne. Des méthodes « passives » sont utilisées pour réguler la température : un écran thermique permet d'éviter les pertes de chaleur, l'ouverture des auvents, le déploiement de cartons humides ou l'évapotranspiration des plantes devraient réduire suffisamment la température en été.

Un éclairage artificiel est toutefois indispensable, puisque la ferme désire produire à l'année longue. Il est nécessaire de prolonger les journées courtes de certains mois d'hiver. Toute l'installation est contrôlée par un système informatique centralisé, accessible à distance. Les Fermes Lufa sont également sur le point de breveter leur manière de cultiver plus avec moins d'espace.

Les bons vieux paniers

Pour distribuer leur production, les Fermes Lufa reprennent le modèle des « paniers bio » : l'idée est de faire le lien directement du producteur au consommateur, et de rester au niveau local. Ce sont les consommateurs particuliers qui sont pour l'instant visés, même si à terme les fermes désirent également offrir leurs produits aux restaurateurs montréalais. « 20 restaurants peuvent à eux seuls absorber la production entière des serres », nous dit M. Hage; ils devront donc attendre le développement de plus grandes capacités de production, sur d'autres toits.

Afin d'offrir une variété de légumes la plus diversifiée possible à leurs futurs clients, les Fermes Lufa ont choisi de s'associer avec d'autres producteurs (bio de préférence, ou tout au moins respectant certains critères responsables déterminés pas les Fermes Lufa) pour compléter leur offre en carottes, pommes de terre, oignons, etc. Sur une capacité de production de 1000 paniers, 700 sont déjà réservés, essentiellement par des gens du quartier. À partir d'une demande d’une dizaine de paniers, il est possible de créer un point de chute où seront livrés les produits de la ferme. Avis aux intéressés!

Vision d'avenir

Les Fermes Lufa s'inscrivent dans une vision de l'agriculture qui se veut novatrice et adaptée aux enjeux alimentaires, environnementaux et urbains d'aujourd'hui. M. Hage comparait son projet avec l'agriculture verticale, dont il dénonçait l'inefficience. Alors que ce type d'agriculture nécessite, à cause de sa configuration même, un éclairage artificiel important, l'agriculture urbaine à Montréal peut selon lui se développer sur les toits et être ainsi beaucoup plus efficace, en récupérant l’éclairage et la chaleur du soleil. Ce modèle crée de l'emploi, utilise des espaces urbains « en perdition », contribue à une alimentation équilibrée, fraîche, diversifiée et très locale, tout en produisant le moins de déchets possible et en utilisant un minimum d'énergie et d'emballages.

Questionné à propos de la rentabilité estimée du projet, M. Hage a souligné la qualité de « projet-pilote » de cette première serre, et mis l'accent sur la nécessaire expansion du modèle, sur de plus grandes surfaces notamment. Idéalement, il s'agirait d'incorporer les serres dans la conception même du bâtiment, avant sa construction. Les Fermes Lufa sont donc d'ores et déjà à la recherche d'autres toits à exploiter.

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