Équinoxes et solstices, fêter les passages de saisons
Je vous propose ce texte, qui nous invite à célébrer la nature au rythme de ses changements. Pourquoi ne pas en profiter pour NOUS célébrer du même coup.
Pourquoi ? D’abord parce que célébrer est un besoin vital, qui nourrit la joie et l’aptitude au bonheur en nous.
Et fêter un évènement qui a du sens alimente notre capacité à capter le sens de notre vie et à l’intensifier.
Inlassablement les saisons naissent et meurent, comme toute vie sur notre planète, rythme de base du monde manifesté. Naissance, développement, maturité puis disparition progressive.
Symboles de l’impermanence et de l’éternel retour, les saisons sous nos latitudes illustrent l’équilibre toujours en mouvement entre l’ombre (la nuit) et la lumière (le jour) qui tour à tour occupent la première place.
Les saisons existent sur tout le globe terrestre, même aux pôles bien que les durées de celles ci soient très différentes de celles de nos climats tempérés.
Equinoxe vient du latin : aequus « égal » et nox, noctis « nuit ». Au moment d’un équinoxe le jour et la nuit sont d’une durée égale.
Solstice vient du latin solstitium : de sol, « soleil », et sistere, « s’arrêter, retenir » car le Soleil à son lever et à son coucher semble rester au même endroit dans le ciel pendant quelques jours à ces périodes de l’année, avant de se rapprocher à nouveau de l’est au lever et de l’ouest au coucher.
Ces moments ont une racine universelle et sont ou ont été fêtés par bien des peuples sur tous les continents : Hopis, Celtes, Germains, Finnois…..
Les Slaves et plusieurs peuples d’Europe occidentale, ont gardé, sous de nouveaux noms, leurs anciennes fêtes liées aux saisons et au cours de la vie végétale. Certains bouddhistes célèbrent le jour de la Dévotion aux équinoxes du printemps et d’automne pour rendre hommage à l’enseignement de Bouddha qui prône un équilibre de vie à l’image de l’univers au moment d’un équinoxe.
Les équinoxes et solstices ont rythmé la vie des humains proches des réalités terriennes (semis, récoltes, soins aux plantes et aux animaux…) et célestes (gratitude envers le soleil qui murit les plantes, envers la pluie qui les arrose, les cycles lunaires qui président à leur croissance…)
Que nous apporte de marquer ces moments ? Qu’apportons nous au monde dans lequel nous vivons en les célébrant ?
Ces fêtes s’axent sur une conscience de l’interdépendance de l’humain et de son milieu direct et indirect, sur le don de soi, via ce temps d’arrêt, de communication et de gratitude, aux éléments qui permettent de maintenir la vie humaine : la Terre pour la nourriture, le logis, le chauffage et l’éclairage qu’elle nous offre, l’Eau (pluie, rivières, rosée…), le Feu (sous sa forme soleil) et l’Air, tous éléments qui rendent possibles ces dons de la Terre.
Cette reconnexion aux réalités de base est vitale, même parfois pour ceux et celles d’entre nous qui vivent à la campagne avec ici et là un rythme de citadin caractérisé par le constant « manque de temps ».
Recevoir avec reconnaissance ce qui souvent nous parait acquis et aller de soi, prendre le temps d’exprimer la gratitude, nourrissent en nous les belles fleurs de l’attention, de la bienveillance et, j’ose le mot, de l’amour.
Car ces moments peuvent vraiment être des instants de relation très intime avec notre planète et la vie sous toutes ses formes. Entrer en phase avec la Terre dans ses révolutions autour du soleil et sur elle-même amène aussi dans une relation charnelle, émotionnelle et spirituelle puissante. Notre planète ne demande que cela d’ailleurs. Ce que l’on reçoit en fusionnant, le temps d’une méditation, avec elle, nous montre combien elle nous chérit inlassablement et combien elle est consciente de notre attention aimante.
Le respect que nous lui manifestons à ces moments s’étend à notre quotidien et concourt de plus en plus profondément au respect de nous même.
Cette pause, attentive, en coupant le rythme effréné et incessant de la vie civilisée, réconcilie avec la lenteur et son efficacité, car ce qui s’y vit le peut seulement grâce à cette autre cadence.
Vivre ce ralentissement, en nous mettant en résonnance avec tous ceux et celles qui le célèbrent, crée dans notre monde une harmonique importante, factrice d’évolution pour l’ensemble des êtres sentants.
C’est l’occasion de revisiter les mois passés, d’en tirer les leçons, de faire des choix pour soi ou pour le groupe dans lequel nous vivons (couple, famille, amis….). Le faire ensemble est joyeux et porteur, souvent inspirant. Pas d’enjeu de concurrence ou de performance dans ces états des lieux, seulement une écoute totale qui permet à chacun(e) de se révéler, d’aller à la rencontre de soi de façon plus précise.
Quand cela est possible, vivre ces instants en forêt aide à descendre en soi et en la Terre. La compagnie des arbres intensifie la connexion aussi bien avec la Terre qu’avec le Ciel. Les senteurs, les chants, le vent dans les feuillages, tout concourt à favoriser l’échange et la communication en profondeur.
Au-delà des croyances de toutes origines, de l’appartenance ou de la non appartenance à une communauté religieuse, nous pouvons développer ou intensifier la capacité à sentir quelle relation nous vivons avec la Terre et les éléments. Puis trouver comment nous désirons l’exprimer de façon juste pour nous ou pour le groupe avec lequel nous choisissons de vivre cet instant. Nous pouvons nous accorder le droit de tenter, de tâtonner tout en restant conscient de ce que nous disons et faisons et en veillant à rester dans la bienveillance.
J’ai vécu des changements de saisons parfois avec des personnes très différentes : chrétiens, athées, bouddhistes et ésotéristes. J’ai à chaque fois constaté une écoute vraie pendant que chacun(e) suivait sa propre voie ou découvrait une autre façon de percevoir.
Nous humains avons le pouvoir de blesser ou d’honorer notre planète et les éléments. Si nous désirons développer la perception de ce qui est juste pour nous, pour Elle, pour Eux, arrêtons-nous à des moments comme ces changements de saison, pour l’écouter, nous écouter nous même, nos proches. Développons nos propres célébrations en fonction de ce qui fait sens pour chacun et chacune. Offrons nous et offrons à la Terre et aux Eléments ces espaces de retrouvailles, de réajustement pour prendre soin les un(e)s des autres.
Isabelle Lambert
Thérapeute en énergétique, relaxologue et animatrice en célébrations d’équinoxes et solstices.
www.reiki-harmonisation.com
Source: http://www.journaldunaturel.com/
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