À la conquête de la «planète 9»

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À la conquête de la «planète 9»

Au fil des 27 minutes que dure le film «Planète 9», les spectateurs sont invités à plonger dans l’univers de Mike Brown, ce chasseur d’objets transneptuniens également surnommé le «tueur de Pluton». C’est en effet grâce aux recherches de cet astronome américain que Pluton a perdu son statut de planète en 2006 pour être classifiée comme une planète naine.

Au même moment, les chercheurs découvrent une multitude d’objets situés au-delà de la ceinture de Kuiper, aux confins de notre système solaire. Des objets qui suscitent autant la fascination que l’envoûtement et qui laissent présager l’existence d’une neuvième planète. « Certains objets de cette région ont un comportement qui pourrait s’expliquer par la présence de cette planète », explique Loïc Quesnel, coordonnateur des activités en loisirs scientifiques au Planétarium Rio Tinto Alcan. Une planète qui pourrait être jusqu’à 2,5 fois plus grosse que la Terre.

Le spectacle plonge les spectateurs dans cette zone encore méconnue du système solaire peuplée de planètes naines et d’objets transneptuniens. «Le film nous permet d’avoir accès à toute la diversité de notre système solaire comme on ne l’a jamais vue», s’enthousiasme Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan à Espace pour la Vie.

Dans cette mer composée de milliers d’objets célestes, Mike Brown demeure convaincu qu’une neuvième planète se terre. Les arguments de l’astronome, qui a découvert 27 planètes naines ces dernières années, sont tour à tour explorés. «Il estime que cette planète est beaucoup plus massive que la Terre et qu’elle se cache très loin de nous, à environ trois jours-lumière de la Terre», souligne Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan.

« On sort du spectacle en se demandant si on va faire partie de la génération qui va découvrir cette fameuse “planète 9”, si on va connaître dans notre vie cette révolution du nombre de planètes de notre système solaire », renchérit M. Quesnel.

Mais l’existence de cette «planète 9», tout comme la déclassification de Pluton à titre de planète, est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Afin de nourrir la réflexion, le spectacle multimédia, produit par le planétarium Adler de Chicago, présente également les informations rapportées en 2015 par la sonde New Horizons.

Après un voyage de 10 ans, cette sonde a recueilli en l’espace d’une journée une kyrielle de relevés et de mesures qui ont notamment permis de déterminer que Pluton n’a pas un seul satellite, comme on le croyait jusque-là, mais bien cinq.

Après la projection du film, conçu pour convenir tant aux enfants âgés de 7 ans et plus qu’aux adultes, des animateurs scientifiques, formés par les chercheurs de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) de l’Université de Montréal, demeurent disponibles pour répondre aux questions du public.

Des questions, probablement bien nombreuses, puisque cette neuvième planète qui fait rêver, cette quête céleste du mystérieux et de l’inconnu piqueront sans l’ombre d’un doute la curiosité de tous ceux et celles qui embarqueront dans ce voyage intersidéral vers la ceinture de Kuiper.

Planète 9 est à l'affiche dès maintenant au Planétarium Rio Tinto Alcan.

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