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par aiki, vendredi 26 février 2021, 10:58 (il y a 1155 jours)

https://www.gurumed.org/2021/02/25/signature-psychologique-du-jusquau-boutisme-les-pers...

Signature psychologique du jusqu’au-boutisme : les personnes ayant des tendances extrémistes sont peu performantes dans les tâches mentales complexes

Selon de nouvelles recherches, les personnes ayant des opinions extrémistes ne sont pas seulement reconnues pour leurs convictions politiques, religieuses ou sociales. Pour des scientifiques, ces convictions idéologiques sont si profondes qu’elles peuvent être reconnues dans une “signature psychologique” de traits et d’aptitudes cognitives qui caractérise les schémas de pensée de l’esprit extrémiste.

Selon la psychologue Leor Zmigrod de l’université de Cambridge :

Il semble y avoir des similitudes cachées dans l’esprit de ceux qui sont les plus disposés à prendre des mesures extrêmes pour soutenir leurs doctrines idéologiques.

A partir de l’étude (lien plus bas) :

Cette signature psychologique est nouvelle et devrait inspirer de nouvelles recherches sur l’effet du dogmatisme sur les processus de décision perceptuels.

De plus, les chercheurs suggèrent qu’il est possible que ces schémas psychologiques soient ce qui pousse certains individus à adopter des positions idéologiques fortes ou radicales dans un premier temps.

Selon Zmigrod :

Les difficultés subtiles liées à un traitement mental complexe peuvent pousser inconsciemment les gens vers des doctrines extrêmes qui fournissent des explications plus claires et plus définies du monde, les rendant ainsi vulnérables aux formes toxiques d’idéologies dogmatiques et autoritaires.

Dans cette nouvelle étude, Zmigrod et ses collègues chercheurs ont mené une expérience avec 334 participants, qui ont fourni des informations démographiques et rempli une série de questionnaires idéologiques sur leurs croyances personnelles, y compris leurs convictions politiques, sociales et religieuses.

Lors d’une précédente étude, sans rapport avec cette dernière, des personnes testées ont réalisé une série complète de tests de “jeux cérébraux”, à savoir des tâches cognitives et comportementales sur un ordinateur, conçues pour tester des éléments tels que la mémoire de travail, le traitement de l’information, l’apprentissage et l’attention, entre autres.

Lorsque Zmigrod a comparé les résultats des questionnaires idéologiques aux tests cognitifs, elle a fait une étonnante découverte.

Nous avons constaté que les personnes ayant des attitudes extrémistes avaient tendance à être peu performantes dans des tâches mentales complexes.

Ils avaient du mal à passer les tests psychologiques qui nécessitent des étapes mentales complexes.

Plus précisément, les personnes ayant des attitudes extrémistes, telles que le cautionnement de la violence contre des groupes spécifiques de la société, présentaient une mémoire de travail plus faible, des stratégies perceptuelles plus lentes et des tendances impulsives à rechercher des sensations.

Cependant, les tests n’ont pas seulement mis en évidence les traits de la pensée extrémiste, d’autres types de croyances idéologiques ont également révélé la forme de leurs caractéristiques psychologiques.

Les chercheurs ont constaté que les participants qui faisaient preuve d’une réflexion dogmatique étaient plus lents à accumuler les preuves dans les tâches de prise de décision accélérée, mais qu’ils étaient également plus impulsifs et enclins à prendre des risques éthiques.

Les individus politiquement conservateurs ont montré une réduction du traitement de l’information stratégique, une plus grande prudence dans les paradigmes de prise de décision perceptuelle et une aversion pour la prise de risques sociale.

En revanche, les participants ayant des convictions “libérales” étaient plus susceptibles d’adopter des stratégies perceptuelles plus rapides et moins précises, faisant preuve de moins de prudence dans les tâches cognitives.

Tout comme le groupe conservateur, les personnes ayant des convictions religieuses ont fait preuve d’une plus grande prudence et d’une plus faible capacité de traitement de l’information stratégique dans le domaine cognitif, ainsi que d’une plus grande acceptation, perception des risques et aversion pour la prise de risques sociaux.

Toujours selon Zmigrod :

Nos recherches montrent que notre cerveau détient des indices, peut-être de subtiles métaphores, sur les idéologies que nous choisissons de suivre et les croyances auxquelles nous adhérons de manière rigide.

Si notre esprit a tendance à réagir aux stimuli avec prudence, il peut aussi être attiré par des idéologies prudentes et conservatrices. Si nous nous efforçons de traiter et de planifier des séquences d’action complexes, nous pouvons être attirés par des idéologies plus extrêmes qui simplifient le monde et notre rôle en son sein.

Bien sûr, les résultats sont ici ouverts à un certain degré d’interprétation, et il y a des limites à ce que des études psychologiques relativement petites comme celle-ci peuvent nous dire sans autre réplication impliquant des échantillons plus importants.

Néanmoins, la méthodologie utilisée ici pourrait préparer le terrain pour de futurs tests psychologiques qui pourraient identifier les individus à risque de radicalisation et d’adoption de croyances extrémistes, tout en suggérant quel type de pensée protège les autres de la même chose.

Selon les chercheurs dans leur étude :

L’analyse révèle la manière dont les stratégies de prise de décision perceptuelle peuvent s’infiltrer dans les croyances idéologiques de haut niveau, suggérant qu’une dissection de l’anatomie cognitive des idéologies est une entreprise productive et éclairante.

Elle élucide à la fois les vulnérabilités cognitives aux idéologies toxiques ainsi que les traits qui rendent les individus plus humbles intellectuellement, plus réceptifs aux preuves et finalement plus résistants à la rhétorique extrémiste.

L’étude publiée dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B : The cognitive and perceptual correlates of ideological attitudes: a data-driven approach, présentée sur le site de l’Université de Cambridge : Psychological ‘signature’ for the extremist mind uncovered et Leor Zmigrod décrit leur recherche dans une interview de The Conversation : Extremist minds: these psychological traits might help identify people vulnerable to becoming radicalised.

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